Points communs :

D’une certaine façon, la démarche d’accompagnement VAE s’apparente à du « coaching » même s’il est probablement préférable de s’en tenir au premier terme tant le mot « coaching » est galvaudé aujourd’hui.

Pourtant, le coaching, qui prend sa source dans l’entraînement sportif, représente une démarche très intéressante d’accompagnement, orientée « solutions » et très pratique. Il s’agit, dans un temps limité, contrainte que l’on retrouve dans l’accompagnement VAE, d’aboutir à des résultats concrets au bénéfice du coaché.

Ainsi, en une dizaine de séances, le coach en s’appuyant sur diverses techniques, va permettre à son client d’atteindre ses objectifs.

Les diverses techniques qu’il utilise peuvent être adoptées par l’accompagnateur VAE :

–questionnement pour faire « émerger » le « savoir déjà-là », l’objectif du coaching étant de mettre à jour et de capitaliser sur le potentiel du coaché ; pour le parcours VAE, il s’agit de faire émerger des savoirs professionnels « implicites » en ce sens qu’ils sont tellement intégrés à la pratique quotidienne que le candidat expérimenté « ne sait pas qu’il sait ».

–relance lorsque la personne peine à s’exprimer

-écoute centrée sur la personne : il s’agit là d’une écoute « authentique » et bienveillante ; technique fondamentale pour les deux approches, car l’écoute est le premier levier de l’agir, surtout dans le cas de personnes, et elles sont nombreuses, qui n’ont jamais vraiment été écoutées et qui ont pris l’habitude de ne pas parler d’eux-mêmes.

Par ailleurs, sans que l’accompagnement VAE exige un « travail sur soi » particulier, il est certain que, tout comme pour le coach, l’accompagnateur doit agir et parler en toute conscience de lui-même.

Il doit savoir « d’où il parle » et pourquoi. Comme on dit dans le coaching, il ne faut pas « infliger son désir » à l’autre, qui ne doit être influencé en aucune manière dans ses choix.

Ce point rend nécessaire, ce qui se pratique régulièrement en coaching : la confrontation avec ses pairs dans le cadre d’une supervision. Ainsi, des réunions de « retour d’expériences » sont organisées au sein de certaines organisations afin de permettre aux accompagnateurs VAE d’échanger sur leurs pratiques et d’exposer leurs éventuelles difficultés.

Les réunions se tiennent dans un esprit identique à celui qui anime la démarche : bienveillance et non-jugement.

Dernier point de ressemblance : même si le processus — coaching ou accompagnement — se situe au sein d’une organisation, entreprise par exemple, l’accompagnateur VAE, tout comme le coach, travaille prioritairement au bénéfice de son candidat ou client, dans la plus stricte confidentialité afin de préserver le nécessaire lien de confiance.

Différences :

Le coach a pour objectif principal de faire prendre conscience, à son client, qu’il a un potentiel et de l’aider à l’actualiser, à le mettre en œuvre, au besoin en définissant des « applications pratiques » entre deux séances. Il s’agit donc de faire le pari qu’il y a un potentiel (d’action, d’apprentissage, etc.) et de le faire émerger grâce aux méthodes appropriées précédemment évoquées.

L’accompagnateur VAE ne s’interroge pas sur le potentiel de son candidat. Il fait l’hypothèse qu’il a à faire avec un professionnel expérimenté. L’enjeu est donc de faire émerger les savoirs mis en œuvre dans le cadre de l’activité professionnelle et d’aider à leur formalisation et enfin de démontrer qu’ils correspondent au référentiel du diplôme visé.

Pour ce faire, l’accompagnateur VAE va en particulier s’appuyer sur des méthodes d’explicitation des savoirs, méthodes peu utilisées en coaching.

Enfin, autre différence, il me semble que l’accompagnateur VAE exerce un rôle de guidage plus prononcé que le coach vis-à-vis de son client. Sans pour autant faire à la place du candidat, l’accompagnateur va orienter le travail de celui-ci au mieux.

Travail de recherche si cela s’avère nécessaire (sites ressources, personnes ressources…) et travail d’introspection afin qu’il puisse décrire les expériences les plus pertinentes et les plus convaincantes en rapport avec le référentiel du diplôme visé. C’est en ce sens que la posture n’est pas « basse » comme celle du coach, elle n’est pas « haute » non plus, c’est une posture de neutralité bienveillante qui s’appuie sur une aide méthodologique active.