Points communs :

La démarche d’accompagnement VAE marque une véritable proximité avec la formation professionnelle. En effet, d’une certaine façon, l’accompagnement VAE peut être assimilé à un authentique « acte de formation » fondé sur l’expérience vécue.

D’ailleurs, nombre d’études montrent que c’est l’un de premiers bénéfices reconnus par les candidats en VAE : ils ont appris beaucoup de choses, sur eux-mêmes, mais aussi sur leurs propres pratiques professionnelles.

De fait, l’accompagnateur a bien un rôle pédagogique : pour aider le candidat à remplir son dossier, mais aussi pour le préparer à le présenter. De plus, le dispositif d’accompagnement gagne à être structuré en séquences qui seront d’autant plus formatives, qu’elles s’appuieront sur des méthodes d’explicitation des savoirs et de facilitation de l’expression écrite et orale.

 

Différences :

Tout formateur sait que sa vocation profonde, ce qui détermine la dynamique de son action, c’est de transmettre un savoir et de favoriser son assimilation en s’appuyant sur des méthodes pédagogiques.

L’accompagnateur VAE s’interdit de transmettre directement un savoir. Même s’il connaît le domaine professionnel du candidat, son rôle est justement de ne pas savoir. Et d’une certaine façon, on peut se demander si ne pas connaître le domaine professionnel du candidat ne constitue pas un « plus » pour accompagner sur le parcours VAE.

En effet, la « philosophie » première de la VAE est de considérer que c’est le candidat qui est le « sachant », contrairement à l’enseignement, même si lui-même ne le sait pas (encore) au début de son parcours VAE.

L’objectif de la démarche est d’apporter des preuves relatives aux compétences du postulant, en cohérence avec le référentiel du diplôme visé. Ainsi, c’est bien lui qui doit narrer ses expériences professionnelles les plus significatives et rédiger en conséquence le dossier qui sera soumis au jury. Ce dernier ne se laissera pas abuser par un candidat qui aurait « sous-traité » la rédaction de son livret à un autre.

Ainsi, l’accompagnateur VAE doit s’efforcer d’être « neutre » dans sa démarche pédagogique : il aide le candidat à formaliser ses expériences en relation avec le référentiel, mais il s’interdit de lui apporter du savoir. Ce n’est pas son rôle. Contrairement au formateur, son rôle n’est pas de « nourrir » une réflexion avec des savoirs qu’il détient, il est de faire émerger les savoirs chez son interlocuteur.

S’agissant de la préparation à l’oral devant le jury, ici aussi, l’important pour l’accompagnateur va être de resté centré sur le candidat en l’aidant, au besoin en l’entraînement, à « défendre » son dossier, de la manière la plus proche de lui, la plus authentique, mais sans jamais se projeter soi-même.

Le candidat défendra son dossier avec ses propres mots, à partir d’un vocabulaire nécessairement enrichi par la démarche d’explicitation des savoirs et expériences, qu’il se sera réellement approprié.